http://www.20six.fr/versafutile/

-Comment définirez-vous votre façon de représenter le monde par le dessin?


Je ne suis pas sûre que je "définirais" une telle chose, vu que je trouve que ça fait quand même 'achement prétentieux comme formule,  mais, en gros, c'est debout dans le métro avec un mini carnet et un stylo fin fin, parfois avec de la quarelle, des feutres, et souvent très très graphiquement pauvre, mais j'y travaille, nuit et jour, on lui dira.
Plus sérieusement, je trouve que le "blog bédé" (quand ça commence a avoir un nom c'est le début de la fin) est un moyen plus joli de n'avoir rien à dire que le "blog tout court", puis vient le "pourquoi pas moi", et de fil en aiguille on se retrouve avec trois visiteurs à vendre des t.shirts et se faire reconnaître dans la rue. Misère misère.

- Qu'est-ce qui vous à donné envie de participer à l'aventure "Coïncidence"?


Le hasard, du début à la fin: j'ai eu par hasard internet, j'ai créé un blog par hasard, je me suis inscrite par hasard sur le forum "brouette"®, me suis trouvée par hasard sur le sujet de ce concours et ai à tout hasard proposé ma candidature (sans quoi personne n'aurait représenté Lille et ç'aurait été crès crès dommage). Une véritable coïncidence, ah ah ah que je suis drôle.

- Attendiez-vous quelque chose de cet exercice de style?

À dire vrai, rien du tout. Je pense que tout le monde est surpris de l'ampleur qu'a pris le bidule, après tout, nous n'avions au départ  fait que quelques gribouillis forumiques (no offense). Pour ma part, j'ai torché un sous-brouillon en salle de pause pour poster à temps, alors quelle fût ma surprise de voir qu'on allait décemment autoriser sa mise sur papier dans le cadre de tel festival machin (!!!) quand je suis repassée par hasard sur ce forum. De ce fait, j'ai fait deux autres versions, pour tenter de me rendre "digne" du papier, mais comme je ne sais pas quelle version a été gardée...

- Comment se présentent d'habitude les scénarios qui vous sont confiés ou que vous écrivez?


Je n'écris ni ne me fait confier aucun scénario, et il y a une excellente raison à cela:
je ne travaille pas dans la bande dessinée, mon blog n'est pas un "blog bédé", je ne suis pas auteur mais étudiante, et si je devais un jour me retrouver dans ce milieu, ce serait par gros gros coup de bol, ou par, on y revient, hasard.


- Quelles difficultés ave-vous rencontrées pour mettre en page le scénario de Fabien Vehlmann?

La même que tous les autres forumistes, probablement: les textes très très élaborés et donc compliqués à caser dans les cases. Sinon, la difficulté de la version pâtamod a été que l'appareil photo a le mode macro qui fatigue, et aussi que j'ai dû refaire la tronche du gars sur l'avant-dernière case, pasque l'appareil lui était tombé dessus (les trépieds bricolés, c'est mal). D'ailleurs, je ne sais pas quelle "version" sera mise sur papier, auquel cas je pourrais aussi vous parler de la version "salle de pause" qui a failli me mettre en retard sur mes prises d'appels, et de la version "paint" qui m'a décalqué les yeux.


- Qu’avez-vous changé ou fait évoluer par rapport au scénario original ? Pourquoi ?


J'ai gardé le terme "coquillon", parce qu'il était donné tel quel dans le forum, que je n'avais aucun moyen de vérifier comment il était dans la véritable version de Vehlmann, et que je trouvais ça moins vulgaire et limite rigolo comme mot. Coquillon.
Sinon, sauf erreur ou omission de ma part (ce qui n'est pas exclu), je pense y avoir été très docilement fidèle, au scénario.

- Est-ce que le fait de savoir que 11 personnes réalisaient cette planche a changé quelque chose dans votre façon de travailler?

Du tout, je ne me suis pas plus appliquée que d'habitude. Je trouve d'ailleurs que le but de l'exercice était de ne surtout pas changer sa manière de faire, sinon on aurait aussi vite fait de copier-coller les planches onze fois (douze? nulle en calcul). L'intérêt de la chose résidant dans la diversité des styles (et des niveaux...), ç'eût été méga ballot que quiconque change sa "façon de travailler", je trouve. Mais peut-être que des gens l'ont fait, hein.